HONDA

La HONDA DE EDDY.

Histoire de la moto et d'Eddy de 1981 à 1984


En 1981, la moto évolue considérablement ; les ailettes du cylindre sont agrandies pour améliorer le refroidissement. Les carters ne sont plus en magnésium mais en alu. Des valves d’air apparaissent sur les bouchons des tubes de fourche. Le radiateur d’huile apparaît sur l’avant de la moto pour les épreuves estivales. Eddy affiche tous ses sponsors sur sa moto : Castrol, Champion, RSC (Honda) et surtout Dunlop. Malheureusement pour lui, alors qu’il montre en début de saison une nette supériorité de pilotage, la société Michelin fournit à mi-saison à tous ses rivaux directs un pneu révolutionnaire à carcasse radiale, le X1, testé depuis fin 78 par Manuel Soler et Irjo Vesterinen. Ce pneu équipe déjà depuis le début de l’année un certain… Gilles Burgat ! L’avantage est considérable en terme de trajectoire, de stabilité, d’adhérence. Eddy ne peut pas lutter et finit quatrième du Championnat du Monde derrière Gilles Burgat et trois autres pilotes « Michelin ». Néanmoins Eddy, grâce à la structuration de son environnement, à sa préparation et à son entraînement, se positionne comme le premier vrai pilote professionnel. Sa position de pilote d’usine RSC avec un matériel considérable augmente sa force de vaincre. Par ailleurs, la 360 est une machine éprouvée et fiable qui ne tombe jamais en panne.
Pour la saison 82, heureusement la 360 est équipée du Michelin radial. Dés lors, Eddy va faire cavalier seul remportant quasiment toutes les épreuves (8 sur 12) et bien sûr le titre mondial. Il serait faux de dire que la 360 est la meilleure moto car peu de pilotes au monde seraient capables d’en tirer le meilleur parti. Eddy est brillant et innovant en terme de pilotage( pilotage à l’embrayage, le premier à reculer dans les zones) mais surtout il est devenu un véritable athlète grâce aux conseils de son préparateur physique Hubert Plumanns. C’est utile car chaque année la moto prend de l’embonpoint : renforts de cadre, de sabot, masse de plomb sur la fourche avant, et volant alourdi, elle pèse maintenant près de 95 kg. Heureusement, la deuxième moto fournie par le RSC et réservée au Mondial est pourvue de visserie et de nombreuses pièces en titane et d’une ligne d’échappement en inconel (alliage de nickel et d’inox, peu sensible à la dilatation et qui peut être très fin, donc très léger). Des principaux sponsors sont alors Castrol, Michelin, Gaerne, NGK, MAX, Plastiflac et toujours le RSC de Honda.
NB : on peut admirer régulièrement cette merveilleuse machine aux mains de Jean Caillou et même en Belgique quand Jean « prête » la moto à Eddy pour le plus grand bonheur de tous, lors du trial à l’ancienne de Bilstain (qu’il a gagné en août 2004).
En 1983, la moto change de livrée : moteur noir et décoration bleu-blanc-rouge de l’ensemble selle réservoir, jantes DID dorées façon TLR, bras oscillant gris métallisé (pour faire croire qu’il est en alu !). Les débattements de suspension sont augmentés discrètement sans nuire à la stabilité. La fourche usine comporte un double renfort support de garde boue. Les amortisseurs comportent des valves pour les gonfler. Les reposes pieds sont réglables en hauteur et d’avant en arrière. Eddy termine encore Champion du monde (encore 8 victoires sur 12). Ses sponsors sont toujours les mêmes, mais le RSC est devenu HRC
En 1984, la RTL 360 est au summum de son efficacité mais accuse aussi son âge face ç des concurrentes de plus en plus évoluées techniquement. La lutte avec les Fantic, ces petites motos légères et vives est acharnée et pas toujours flatteuse en raison des pratiques peu sportives des suiveurs italiens… et français ! Qu’importe, nul ne peut arrêter le couple magique et Eddy est encore Champion du Monde, avec six victoires, devant Thierry Michaud. La toute dernière version 84 est reconnaissable à son ultime renfort de cadre derrière la colonne de direction. Elle pèse désormais plus de 97 kg. Cette saison sera la dernière de la 360 « bi amortisseur » et la fin d’une légende. Un patrimoine historique qui mérite d’être bien conservé ! Elle sera remplacée pour 1985 par une nouvelle 360 (dont le moteur reprend le même équipage mobile, mais est entièrement nouveau) pourvue de la nouvelle suspension arrière Pro-Link. Ce prototype sera abandonné avant même la fin de saison au profit de la petite RTL250S.

N'oublions pas que Eddy LEJEUNE a rouler en fin de carrière sur une MONTESA 309.

Merci mon PIERROT pour ce reportage trés instructif et intéréssant sur EDDY LEJEUNE

une question cependant qu'est qui devient EDDY LEJEUNE ? on en parle plus

salut a tous
eddy lejeune continu dans la moto,il en vend en belgique et as un ecole de pilotage
patrick

coucou
voici quelques photos de la moto d'eddy
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voici le tracteur jap
patrick

patrick

Eddy Leujeune, Membre d'honneur du

Edmond LEJEUNE, « Eddy » est né le 4 Avril 1961 à Verviers en Belgique.
Après quelques années de vélo trial, sa première moto à l’âge de 12 ans fut une Montésa Cota 25 (49cc) gagnée par son frère Jean-marie.
Puis, à 14 ans Eddy monte sur sa première Honda, une SS50.
Sa troisième moto, une XR 75 fut rapidement échangée contre une XR « 104cc » placée dans un cadre de Cota 123, avec les roues de 17 et 20 pouces. C’est Jean Lejeune son père, dit « Pépé Lejeune » pour les familiers (nous en profitons pour lui adresser un salut très chaleureux) qui avait une fois de plus exprimé son talent et sa passion en modifiant l’engin en machine de trial « efficace ». Avec cette moto, Eddy commence à se faire remarquer, notamment aux 2Alpes lors des stages d’été. Christian Desnoyers m’avait dit à l’époque : « il y a un gamin Belge sur un 125 Honda que personne ne connaît et qui écoeure tout le monde ! ». Sur ce bitza, et dés 15 ans, c’est à dire en 1977, il gagne des épreuves du championnat Junior de Belgique, puis des épreuves en sénior vers 16 ans.
C’est à 17 ans, en 1978 que commence véritablement sa carrière en intégrant la catégorie Sénior.
En championnat de Belgique, sur la Honda TL200 E (Blanche) il monte régulièrement sur le podium avant de gagner quelques épreuves. Il participe à ses premières épreuves de mondial et obtient rapidement de bons résultats hors classement : Irlande 16°, Angleterre 7°, et Belgique 4°.
En Février 1979, juste avant d’avoir 18 ans, il termine 4° du Grand prix de Belgique mais il est déclassé suite à une réclamation portant sur son âge. Il doit désormais attendre de passer le permis moto pour véritablement faire de l’ombre aux autres pilotes du championnat mondial. Il n’est déjà plus un inconnu et dans le paddock les discussions vont bon train et les inquiétudes s’expriment : nous savons qu’elles étaient justifiées.
En Mai 1979, il reçoit une nouvelle Honda blanche 200cc pour participer aux épreuves du Canada et des USA. Il est Champion de Belgique, place qu’il conservera quasiment pendant toute sa carrière.
Fin 1979, il va en Angleterre pour essayer la RTL 360 de Rob SHEPHERD et la comparer à sa « 200 ». Sur un terrain qui lui est pourtant inconnu, Eddy au guidon de la 360 signe de meilleurs passages que Rob SHEPHERD, qui manifeste son désappointement. Eddy va ainsi récupérer cette « vieille » 360, accompagnée de très peu de pièces, tandis que deux machines nouvelles iront à Rob.
En 1980, Eddy est champion de Belgique Expert et 4° au championnat du Monde, au guidon de la Honda 360 (moteur gris - déco rouge). C’est en quelque sorte une année d’apprentissage des Grand Prix de Trial.
En 1981, Eddy sur la même machine, était à l’évidence le plus fort. A mi-saison est apparu le nouveau pneu Michelin radial aux « roues » de Gilles BURGAT et d’autres pilotes qui leur conféra un avantage considérable que le pilotage d’Eddy ne pouvait compenser. Classement final : 1er Burgat, 4° Lejeune et premier pilote Dunlop.
La consécration arrive en 1982 avec le premier titre de Champion du Monde, sa moto considérée comme excellente ayant subi peu d’évolution (mais roule en Michelin !). C’est également la démonstration de l’efficacité de toute une équipe déterminée à épauler son champion, souvent appelée le « clan » LEJEUNE : les parents, les frères JEAN-MARIE et ERIC, le mécanicien de talent André SIEMENS, le préparateur physique Hubert PLUMANS et surtout la charmante DOMINIQUE qu’il épousa au mois de Juin. 1982.
Pour les saisons 83 et 84, deuxième et troisième titres consécutifs de Champion du Monde. Eddy Lejeune et sa RTL 360 ( moteur noir - déco tricolore) sont devenus quasi imbattables : en tout cas personne n’imagine à ce stade être capable de les devancer...sauf peut-être un certain Thierry qui devient régulièrement menaçant. Cette année marque la dernière victoire mondiale d’une machine de trial bi-amortisseur, ainsi que le dernier titre mondial d’un pilote sur moto 4 temps.
En 1985, Eddy est armé de la nouvelle 360 monoamortisseur, véritable gouffre financier pour Honda car complètement inédite et pourtant sans commercialisation envisagée en série. Peu convaincante, elle lui permit de remporter a nouveau de belles victoires en Grands prix. Eddy finit 2° du championnat et laisse la place de champion du monde à Thierry MICHAUD. Le mois de Février vit la naissance d’un premier enfant, une fille, prénommée Maud.
L’année 1986, fut une grande année en terme de médiatisation et de sponsoring grâce à Rothman’s.
Après seulement une année d’exploitation de la 360 monoshok, c’est le retour à une petite cylindrée de 270cc avec un tout nouveau prototype, la RTL « SW » qui a une parenté avec la RTL 250 S . Elle lui permet de finir 3° du championnat Mondial derrière Steve SAUNDERS 2°. Cette machine pourtant plus moderne (suspension prolink) et plus légère mais moins puissante que la 360 biamorto n’était cependant « pas suffisamment performante pour le titre mondial » d’après Eddy. Il avait aussi dit à l’époque qu’il avait l’impression avec cette moto, « de ne rien avoir entre les jambes ».
Après avoir essayé longuement la 360 Honda de Eddy, on comprend mieux cette appréciation, car cette moto qui l’a conduit au sommet, et qu’il a piloté pendant 6 ans est particulièrement stable, équilibrée, puissante, et rassurante, tout en étant extrêmement maniable même avec son gabarit imposant (une vraie moto !).
L’année 1987 sera la derrière année d’engagement de Honda dans le championnat du monde de trial. Eddy pilote la toute dernière évolution de la RTL SW 270cc pourvue de deux freins à disque. C’est aussi la fin d’un couple mythique : Eddy LEJEUNE sur sa Honda 4 temps au bruit si envoûtant.
Le palmarès d’Eddy est unique dans l’histoire du trial moderne avec trois titres de Champion du monde consécutifs, le premier titre de champion du monde sur 4 temps, le plus grand nombre de victoires remportées par saison de Championnat du Monde (en 1982: 8/12 et en 1983: à nouveau 8/12), et l’accumulation de 7 victoires consécutives dans le Grand Prix de Belgique de 1980 à 1986. Très modestement, Eddy nous a dit : « Jordy TARRES fera mieux par la suite ».
Après le retrait de Honda fin 1987, Eddy continue sa carrière et remporte encore de nombreuses épreuves internationales au guidon de motos à moteur deux temps : Merlin, puis Montésa, marque liée dans le passé au nom des Lejeune par l’intermédiaire de Jean-Marie .
Devenu membre d’honneur du RTLR Club Europe fin 2000, Eddy nous a dit au cours de nos entretiens être heureux d’avoir pu aller jusqu’au bout de lui même et d’avoir pu trouver à plusieurs reprises un couronnement à sa carrière de pilote professionnel. Celle-ci aurait pu être encore plus grande si Honda, en 1987 n’avait pas changé d’option avec une nouvelle moto de cylindrée inférieure et de puissance plutôt insuffisante, alors que la 360 monoshok commençait à être très au point.
Il occupe actuellement une partie importante de son temps libre à suivre, à surveiller et à faciliter avec son épouse Dominique, la jeune carrière en équitation/Jumping de leur fille Maud, tout en aidant de façon aussi équitable que possible leur fils Amaury à réaliser lui aussi ses choix .

http://www.domed.be/

j'aimerais bien le voir tourner, car hormis mes vieux moto verte de l'epoque, je l'ai jamais vu en vrai..

et maintenant avec l'age, il doit etre un virtuose de la pétoire

voici la tl200r2 (enfin de la méme serie )avec laquelle eddy a fait ses premier resultat
la tl200r2
https://i.servimg.com/u/f46/11/06/69/72/5_tl2012.jpg
aprés la rtl360 bi-amortos
https://i.servimg.com/u/f46/11/06/69/72/301_0a10.jpg
enfin la mono
https://i.servimg.com/u/f46/11/06/69/72/res_ho10.jpg
et voili
sur ce coup la pierre toi le texte et moi les photos
patrick

j'ai eu la chance d'essayer la RTL d'eddy( 5 minutes) à la fin d'une competition.en 85...déjà 23 ans !!!
Super sympa,car sa bécane coutait à l'époque une fortune;;;;un bruit d'enfer par rapport aux 2 temps qui remplissaient les parcs coureurs,mais efficace sauf pour les déplacements tchic-tchoc.

bonjour
en 2004 je crois au vielles tiges j'ai essayé sur quelques centaines de metres la 360 de carlos ramela (ex d'eddy de 83 je pense) et bien elle tracte trés fort ,tu te met en 2 ou 3 eme tu n'accelere pas et sur le couple elle avance seule sans acceleré,tu la tiens par la boucle arriere et elle patine sur place,experience super
patrick